Les artistes, intervenants :
Serge Sándor: auteur, metteur en scène et réalisateur.
Fanny Garrigue, Jean Bauer: décorateurs, costumiers.
Gérald Thiaville, David Tabourier, Jean-Marc Froissard, Arthur Relet, Benjamin Gunz: chefs opérateurs
Sylvain Bernard: monteur.
Jean-Christophe Lion: ingénieur du son.
Charles Brun: Electro
Sylvain Bernard: monteur.
Jean-Christophe Lion: ingénieur du son.
Charles Brun: Electro
Tifène Cartereau, Claire Monnatte, Pei Jin Wu: maquilleuses
Fabrice Leroux, photographe,
Ce projet de formation à l'art dramatique en vue d'une présentation scénique et la création de courts métrages de fiction se construit suite aux rencontres faites durant la création du spectacle «Les Enfants des Vermiraux» en juillet 2011 à Avallon, Quarré-les-Tombes et la prison de Joux-la-Ville. http://vermiraux.blogspot.com/
En effet cette création nous a permis de développer des collaborations artistiques inédites avec de nouveaux partenaires qui jusqu’à ce jour n’avaient jamais eu accès à des ateliers théâtre et qui souhaitent nous accompagner dans cette nouvelle aventure artistique et humaine.
Ces partenaires travaillent dans la région d’Auxerre avec des mineurs dans des foyers d’accueil, avec des jeunes issus de la maltraitance (MECS) ou de l’abandon, d’autres en Centres Éducatifs Renforcés (CER) ou des Etablissements de Placements Éducatifs (EPE) avec des mineurs délinquants, des lieux d’accueil pour des jeunes qui ont des troubles de comportement (ITEP) et aussi les milieux ouverts sous Protection Judiciaire de la Jeunesse et sous contrôle de l’Administration Pénitentiaire.
« Jouer la vie c’est apprendre à la vivre »
La Compagnie du Labyrinthe a la conviction que le théâtre doit comme la musique, le cinéma, la peinture s'inscrire et pénétrer toutes les couches sociales de notre société en France ou ailleurs. Notre démarche s'inscrit dans cette ligne, aller au-devant d'un public, aller au-devant des idées reçues dans les banlieues,
les prisons, la rue, et provoquer le respect chez "ces abandonnés de la culture" pour cet art noble et moderne en déclenchant des actions ambitieuses et culottées.
les prisons, la rue, et provoquer le respect chez "ces abandonnés de la culture" pour cet art noble et moderne en déclenchant des actions ambitieuses et culottées.
La culture est une nourriture essentielle pour l'être humain, pourtant certains n'y ont pas le droit. Il faut alors les aider pour qu'ils s’enracinent dans un système de pensées qui les poussent à imaginer, à vivre, à combattre et à rêver.
Le théâtre a aussi cette vocation : remplir le vide culturel, le combler en donnant le goût et le plaisir à ceux qui le croyaient jusqu'à ce jour inaccessible. « L'inculture » (illettrisme, analphabétisme...) est aussi l'une des gangrènes de notre temps tout comme le chômage et elle conduit les êtres à se détourner d'eux-mêmes pour en faire "des prêts à tout" et des désespérés de la vie.
Depuis plus de 20 ans, nous menons à bien différents projets de créations théâtrales dans des milieux difficiles. Notre première expérience remonte à 1985 où nous avons créé le premier spectacle écrit et joué par des détenus dans une des prisons de Mexico et aussi dans les bidonvilles avec des jeunes désemparés, à la lisière de la délinquance.
Suite à ces différentes réalisations nous avons développé ce type d'aventures dans des milieux où la culture est souvent proscrite, dans les banlieues, les hôpitaux, les écoles, les collèges, les prisons et aussi avec des gens de la rue dans "Les Bas-Fonds" de Gorki au Théâtre de Chaillot en 1998, « Le Concile d’Amour » au théâtre de la Tempête en 2000, « L’Opéra des Gueux » en 2004 au Théâtre de Vidy-Lausanne, « Le Chevalier de Paris » à la Havane en 2009 avec 200 malades psychiatriques et récemment « Les enfants des Vermiraux » dans le Morvan avec un seul et unique but, réaliser une œuvre théâtrale de qualité capable de défier le monde théâtral conventionnel.
L'enjeu artistique est l'ingrédient même de la réussite d'un projet artistique quel que soit le milieu défavorisé auquel on s'adresse.
Il ne faut pas pour autant les "tromper" sur leur propre avenir. Il ne faut pas trahir leur confiance, notre ambition n'est pas d'en faire des comédiens professionnels mais avant tout de leur redonner confiance en eux-mêmes et aux autres, de les éveiller à une autre culture, à un autre quotidien, à un autre regard sur
eux-mêmes, tout en transformant aussi le regard de l’autre, en l’occurrence celui du public, des proches et des familles.
eux-mêmes, tout en transformant aussi le regard de l’autre, en l’occurrence celui du public, des proches et des familles.
Nous croyons au talent "des oubliés" et en aucun cas nous ne limitons nos ambitions esthétiques et artistiques pour la réalisation d'une création publique dans un milieu marginalisé.
Le propos principal est la réussite ensemble d’une œuvre artistique où chacun s'enrichit de sa propre expérience.
Serge Sándor
Serge Sándor
Un livre, De la scène à l'image. Révélateur(s), regroupant les photos de Fabrice Leroux ainsi que les écrits, comme un témoignage de chacun, des participants.
Un DVD des courts-métrages de fiction.
Seront exposées:
- Les photographies de Fabrice Leroux
- Une grande sculpture sur les 7 péchés capitaux imaginée et construite par des jeunes du CER de Gurgy et Fanny Garrigue, sculpteur.